Le processus « d’adhésion du Maroc à la CEDEAO est sur la bonne voie et va être confirmé lors de la prochaine session ordinaire de la Communauté, le 16 décembre prochain à Lomé », a affirmé, mardi à Rabat, le président de la commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Marcel Alain De Souza.
Les dispositions juridiques et techniques sont en marche pour permettre au Maroc de devenir membre à part entière de la CEDEAO, a souligné De Souza, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
« Nous sommes dans une très bonne ambiance (…) les différents éléments montrent une convergence de vues de nos chefs d’Etat et de SM le Roi pour qu’on s’installe dans la durée, dans le développement et dans l’intérêt des deux parties », a souligné le président de la Commission de la CEDEAO.
Il a ajouté, à ce propos, que les chefs d’Etat de la Communauté ont exprimé de « manière souveraine et en toute liberté » leur volonté de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, et ce dans l’intérêt des deux parties.
Le rôle de la commission de la CEDEAO est de mettre en œuvre la décision des Chef d’Etats de la Communauté, qui ont donné leur accord de principe le 4 juin à Monrovia (Liberia), à la demande d’adhésion du Maroc, a souligné De Souza.
Cette décision devrait couvrir, notamment, la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, ainsi que la mise en œuvre des accords de prévention des risques et des règles de bonne gouvernance et de démocratie, a-t-il précisé. De Souza a relevé que le Maroc entretient des liens solides avec tous les Etats membres de la CEDEAO, rappelant la présence de plusieurs opérateurs économiques marocains dans différents secteurs à travers le continent.
De son côté, Nasser Bourita a indiqué que l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est un choix stratégique et une volonté exprimée au plus haut niveau de l’Etat. « C’est une décision qui viendra couronner l’historique des relations qui ont toujours lié le Maroc, les pays de l’Afrique de l’Ouest et la CEDEAO », a-t-il affirmé.
Le ministre a noté que le processus d’adhésion, qui se déroule dans un esprit positif de collaboration, est une décision stratégique avec une dimension technique. « L’adhésion est une construction sui generis, il n’y a pas de manuel prêt à l’emploi, il faut faire preuve d’ingéniosité, de flexibilité, en gardant en vue les objectifs », a-t-il souligné, notant que ce sera un processus progressif, étalé sur des années.