Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a eu jeudi un agenda chargé à Washington, où il s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, ainsi qu’avec les présidents des commissions des Affaires étrangères au Sénat et à la Chambre des représentants du Congrès US, respectivement Bob Corker et Ed Royce.
L’entretien au Département d’État avec Rex Tillerson a porté sur le partenariat stratégique multiforme entre Rabat et Washington, liés notamment par un accord de libre-échange entré en vigueur en 2006 et un dialogue stratégique lancé en 2012. Les chefs de la diplomatie marocain et américain ont aussi examiné les moyens de consolider ce partenariat stratégique sur les plans politique, économique, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.
Les discussions ont également abordé la situation au Maghreb, notamment le dossier libyen, au Sahel ainsi que la question du Sahara marocain. Nasser Bourita a eu, le même jour, des entretiens au Département d’Etat avec David Satterfield, sous-secrétaire d’état chargé des affaires du Proche-Orient et avec Terry Wolff, Envoyé présidentiel adjoint auprès de la coalition internationale de lutte contre Daesh.
A cette occasion, les responsables américains ont souligné leur attachement au renforcement du partenariat stratégique avec le Royaume et leur reconnaissance du leadership du Roi Mohammed VI et de son rôle important dans les questions liées au monde arabe, à l’Afrique et à la paix et la sécurité internationales.
A l’issue de ses entretiens avec les Présidents des commissions des Affaires étrangères au Sénat et à la Chambre des représentants du Congrès, ainsi qu’avec le sénateur Ben Cardin, membre éminent de la commission des Affaires étrangères, Nasser Bourita a indiqué que ces échanges ont été l’occasion de mettre en avant l’excellence et la solidité du partenariat d’exception unissant le Royaume du Maroc et les Etats Unis d’Amérique.
Dans une déclaration à la presse, Bourita a rappelé que le Roi Mohammed VI a œuvré, depuis son accession au Trône, avec les présidents américains successifs, à asseoir les bases solides de ce partenariat stratégique, ce qui s’est traduit, a-t-il indiqué, par la conclusion en 2006 de l’accord de libre-échange et le lancement, en 2012, du dialogue stratégique.
Cette dynamique, a poursuivi le chef de la diplomatie marocaine, se reflète aussi à travers une coopération affirmée dans les domaines sécuritaire, militaire et culturel et ce, à la faveur des mécanismes mis en place sous l’impulsion du Souverain et des présidents américains successifs.
Le ministre a souligné, en outre, que sa visite à Washington a été l’occasion de mettre en exergue l’importance de ces mécanismes de coopération bilatérale et de les consolider davantage en tenant compte de la conjoncture régionale et internationale.
Bourita a aussi indiqué que ses interlocuteurs américains, au niveau exécutif aussi bien que législatif, se sont félicités du rôle d’avant-garde joué par le Maroc sur les scènes régionale, arabe, africaine et internationale, sous le leadership du souverain.
Ces entretiens ont été l’occasion de saluer le Maroc en tant que modèle de réformes politiques et économiques, en droite ligne de la vision du Roi, et de reconnaître le rôle du Royaume dans la lutte anti-terroriste sur la base d’une stratégie holistique qui ne se limite pas aux dimensions sécuritaire et militaire, a souligné Nasser Bourita.
Le ministre a dit avoir relevé chez les responsables américains la volonté de bénéficier de l’expérience et de la projection multiforme du Maroc en Afrique, qui représente aussi une priorité pour l’Administration américaine.
Les entretiens de Bourita avec les responsables américains ont été également l’occasion d’examiner la crise libyenne et de mettre en exergue le rôle du Maroc et la crédibilité dont il jouit auprès des différentes parties libyennes.
La question nationale a été au centre de ces entretiens, a poursuivi le ministre, ajoutant que ses interlocuteurs US ont réitéré la position constante de l’Administration américaine qualifiant le plan d’autonomie au Sahara de crédible, sérieux et de réaliste.
(avec MAP)