Josep Borrell, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, a plaidé mercredi à Madrid, pour une augmentation de l’aide accordée par l’Union européenne (UE) au Maroc pour faire face à l’immigration illégale.
« Le Maroc n’est pas bien traité du point de vue de l’aide accordée par l’Union européenne -pour la lutte contre l’immigration illégale-« , a affirmé le chef de la diplomatie espagnole mercredi devant la Commission mixte Congrès des députés- Sénat pour l’UE.
Il a rappelé, dans ce cadre, que la Turquie recevait 6 milliards d’euros de la part de l’UE, alors que le Maroc ne reçoit que quelques 50 millions d’euros, au moment où il doit faire à la pression des flux migratoires.
« Nous nous sommes engagés avec l’UE pour une aide supplémentaire de 100 millions d’euros au profit du Maroc qui est notre partenaire préférentiel » dans le domaine de la gestion des flux migratoires, a ajouté M. Borrell.
Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, l’UE doit éviter que la situation échappe à tout contrôle, étant donné que la pression migratoire est appelée à s’accroître.
« L’immigration est un défi mais aussi une opportunité. Il s’agit d’un problème européen que nous ne pourrons pas résoudre si nous ne comptons pas avec l’aide du Maroc », a-t-il insisté.
La pression migratoire au départ de l’Afrique va augmenter, a souligné Josep Borrell, affirmant que l’Espagne essayer de piloter une initiative d’envergure d’aide à ce continent.
Il a appelé à couvrir le déficit du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique qui s’élève à 500 millions d’euros afin que cette institution puisse honorer ses engagements, notamment dans le soutien au développement des entreprises, la formation professionnelle et l’emploi des jeunes en Afrique.