Le partenariat stratégique entre le Maroc et les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) semble prendre sa vitesse de croisière en ce début 2013. Il a fallu près deux années d’attente, pour que les riches monarchies pétrolières du Golfe se décident finalement à franchir le premier pas dans le financement des projets de développement au Maroc. Les investissements programmés s’inscrivent dans le cadre du partenariat stratégique conclu en 2011, entre le royaume chérifien et quatre pays membres du CCG. Un fonds de soutien alimenté à hauteur de 5 milliards de dollars, par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis (EAU) et le Koweït, a été crée pour octroyer au Maroc des financements sous forme de dons étalés sur la période 2012/2016.
Ainsi, Ryad a ouvert le bal il y une quinzaine de jours par la signature entre le ministère marocain de l’Economie et des finances et le Fonds saoudien pour le développement (FSD), d’une convention portant affectation de 400 millions de dollars. Il s’agit d’une première tranche d’un don de 1,25 milliard de Dollars que l’Arabie Saoudite a promis au Maroc.
Alors que le Qatar et les Emirats Arabes Unis tardent encore à réagir, c’est le Koweït qui emboite le pas au royaume wahhabite. Une convention cadre pour la gestion d’un don koweitien de 1,25 milliard de dollars a été signée, jeudi dernier à Rabat, par le ministre de l’économie et des finances, Nizar Baraka, et le Directeur général du fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), Abdelwahab Ahmad Al Badr.
Depuis la conclusion de la première convention entre le Maroc le Fonds koweïtien en 1961, a rappelé à l’occasion, Ahmad Al Badr, 37 conventions ont été mises en œuvre pour un montant global d’environ 1,3 milliard dollars.
Les dons des pays du Golfe serviront à financer des projets de développement réalisés dans le cadre de l’INDH, dans des secteurs vitaux tels l’agriculture, l’enseignement, la santé, l’habitat, les barrages et les ports. Des secteurs qui ont un impact direct et tangible sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens marocains.
Les fonds en provenance des pays du Golfe tombent à point nommé, car ils vont permettre au Maroc de pallier provisoirement sa dépendance vis-à-vis des aides extérieures notamment celles de l’Union européenne, son partenaire traditionnel qui est actuellement en crise.