De nouveaux troubles ont éclaté dans la nuit de dimanche, dans plusieurs villes tunisiennes, en dépit du renforcement des mesures de sécurité suite aux troubles survenus pendant deux nuits successives, notamment à Tunis, Ariana, Sousse, Kairouan.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé dimanche l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes impliquées dans des actes de vandalisme.
Un porte-parole de la sûreté tunisienne avait indiqué que des membres des forces de sécurité avaient été blessés et des véhicules de la police saccagées.
Des groupes d’individus qui se sont rassemblés dans plusieurs régions « n’avaient aucune volonté de manifester pacifiquement, leur seul objectif était de casser ou de piller », a-t-il précisé.
Les émeutiers ont dressé des barricades, mis le feu à des pneus. La majorité des émeutiers sont des mineurs, âgés entre 12 et 15 ans, ainsi que des jeunes de moins de 25 ans, selon les autorités, qui assurent avoir avorté de nombreuses tentatives de vol et de pillage de biens publics et privés.
Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes contre les protestataires qui bloquaient des routes et lançaient des pierres contre les forces de l’ordre, d’après les autorités.
Ces affrontements interviennent dix ans après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, dans le sillage du soulèvement populaire, et alors que la Tunisie est confrontée à une instabilité politique chronique, au chômage des jeunes et à des problèmes socio-économiques exacerbés par la crise du Coronavirus.