Le réchauffement de la planète affecte toutes les régions du globe et nombre de ces changements sont en passe de devenir irréversibles, a averti lundi le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qualifiant le nouveau rapport des experts du climat GIEC d’ « alerte rouge pour l’humanité ».
« La sonnette d’alarme est assourdissante et les preuves sont irréfutables : les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent des milliards de personnes en danger immédiat », a déclaré M. Guterres dans un message rendu public suite à la publication de l’évaluation du GIEC.
Le chef de l’ONU s’est fortement inquiété du fait que le seuil de 1,5 degré Celsius, convenu au niveau international, soit « dangereusement proche » et a souligné que le seul moyen d’éviter de le dépasser est « d’intensifier de toute urgence nos efforts et de suivre la voie la plus ambitieuse ».
Il a signalé que le seuil du 1,2 degré Celsius de plus qu’en 1850 avait déjà été atteint, et que nous sommes toujours en augmentation, le réchauffement s’étant accéléré au cours des dernières décennies.
« Chaque fraction de degré compte », a-t-il averti ajoutant que les concentrations de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record et que les catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes et intenses.
« C’est pourquoi la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient cette année à Glasgow est si importante », a affirmé M. Guterres.
« La viabilité de nos sociétés dépend de l’union des dirigeants des gouvernements, des entreprises et de la société civile derrière des politiques, des actions et des investissements qui limiteront la hausse des températures à 1,5 degré Celsius », a-t-il fait valoir.
Les pays de l’OCDE doivent éliminer progressivement le charbon existant d’ici 2030, et tous les autres pays doivent suivre d’ici 2040.
Les pays doivent également mettre fin à toute nouvelle prospection et production de combustibles fossiles et réorienter les subventions accordées aux combustibles fossiles vers les énergies renouvelables.
D’ici 2030, la capacité solaire et éolienne devrait quadrupler et les investissements dans les énergies renouvelables devraient tripler pour maintenir une trajectoire nette zéro d’ici 2050.