Les camarades du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont tenu sans grands encombres leur 9è congrès national du 30 mai au 2 juin, à Bouznika avec une prolongation d’un jour.
Mohamed Nabil Benabdellah est sorti grand vainqueur de ce congrès, en rempilant pour un second mandat à la tête du secrétariat général du parti du livre.
En fin de course, Nabil est resté le candidat unique à sa propre réélection, après le retrait des candidatures de tous ses concurrents. Il a réélu par 861 voix, sur les 885 votants.
Même les deux dinosaures de l’ex-parti communiste marocain, M’hamed Grine et Saïd Saâdi qui avaient le plus de chances pour être élus, ont fini sous la pression du camp de Benabdellah, par jeter l’éponge, arguant dans un communiqué conjoint, qu’ils étaient contraints de se retirer de la course en raison d’incidents graves ayant émaillé les préparatifs et le déroulement du 9ème congrès national.
Dans sa contrattaque, Benabdallah accuse ses deux concurrents d’avoir bloqué le congrès trois jours durant, comme il a démenti les informations qu’ils ont véhiculées faisant état de violents accrochages physiques parmi les congressistes.
Les trois autres candidats qui leur ont emboité le pas, Nouzha Skalli, Aziz Driouyech et Abdelhafid Oualalou, l’ont fait quant à eux, en douceur au cours de la séance plénière, laissant le champ libre à Nabil Benabdellah pour briguer son second mandat à la tête du PPS.
D’ailleurs les assises du congrès ont été prolongées d’un jour après que 1.600 congressistes sur un total de 2137 militants, soit 75 pc des participants au congrès, aient présenté leurs candidatures pour siéger au comité central du parti.
Le problème de cet afflux massif a été finalement réglé par les congressistes, en fixant à 1020 membres, le nombre des camarades devant siéger au sein du comité central. Ils ont été sélectionnés sur la base de l’ancienneté, du poids électoral et de la compétence politique.
Ainsi, Benabdellah a non seulement, rempilé pour un second mandat, mais il a aussi obtenu la bénédiction des congressistes pour son alliance avec le Parti de la justice et du développement (PJD) qui compose aux côtés du Mouvement Populaire (MP) et du Rassemblement National des Indépendants (RNI) l’actuelle coalition gouvernementale conduite par l’islamiste Abdelilah Benkirane.