Le socialiste Younès Moujahid a cédé samedi le flambeau à la tête du SNPM au député du part de l’Istiqlal et rédacteur en chef de son quotidien arabophone «Al Alam», Abdellah El Bakkali.
El Bakkali, candidat unique, a été élu à l’unanimité président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) par les 126 membres du Conseil national fédéral, à l’issue du 7ème Congrès de l’organisation syndicale qui s’est tenu cette fin de semaine à Tanger.
Après deux mandats consécutifs à la présidence du SNPM, Younès Moujahid a été de nouveau, élu au poste de secrétaire général du Conseil national fédéral du syndicat, nouvellement crée par la commission des lois et de l’organisation. Les congressistes ont également élu les membres du Bureau exécutif et du secrétariat général du Conseil national fédéral.
Dès son élection, le nouveau patron du SNPM, a annoncé la couleur en assurant devant les 380 congressistes présents à la Maison de la presse où s’est tenu le congrès national, qu’il comptait déposer prochainement au Parlement, une proposition de loi criminalisant les « agressions policières contre les journalistes lors de l’exercice de leur métier ». Cette loi, a-t-il précisé, vise à punir les agents qui brutalisent les journalistes, en particulier lors des manifestations.
Tout en reconnaissant que le secteur de la presse et des médias au Maroc souffre encore de nombreux dysfonctionnements et est confronté à de grands défis, El Bekkali a affirmé que l’enjeu actuel pour le SNPM, est de «contribuer, avec volontarisme et honnêteté, à doter le projet politique démocratique du Maroc d’une presse forte pouvant remplir sa noble mission ».
Tenu sous le mot d’ordre «50 ans de liberté et de professionnalisme», le 7ème Congrès a été marqué par le 50ème anniversaire du SNPM, le baptême du feu de la Maison de la presse qui a été inaugurée en avril dernier par le Roi Mohammed VI.
De nombreux journalistes surtout de la presse électronique, très mécontents des prestations du syndicat sous les deux mandats du président sortant Moujahid, ont quitté la salle avant l’opération du vote.
Les griefs qu’ils reprochent au SNPM, résident dans le manque d’appui aux journalistes ayant des démêlées avec la justice et l’absence d’une caisse de retraite et d’une mutuelle spécifiques au corps de la presse écrite, audiovisuelle et électronique.