Le président français a lancé ce jeudi son Conseil national de la refondation (CNR) à Marcoussis, dans l’Essonne. Cette initiative est présentée par le chef de l’Etat comme un outil pour « revivifier » la démocratie, mais elle se heurte à des oppositions qui dénoncent un court-circuitage du Parlement.
Une cinquantaine de personnes sont invitées autour du président de la République, de la Première ministre et d’une délégation du gouvernement, parmi lesquelles des représentants d’organisations syndicales, culturelles, politiques.
Leurs discussions doivent permettre de réfléchir à de grandes réformes sur des thèmes qu’Emmanuel Macron estime avoir porté lors de la campagne présidentielle, à savoir le plein-emploi et l’industrialisation, l’école, la santé, le « bien-vieillir » et la transition écologique.
Avec le CNR, l’Elysée veut trouver « une nouvelle méthode » pour rebâtir et réformer avec l’ensemble des acteurs du pays (citoyens, associations, …). Mais de nombreux syndicats et partis d’oppositions, à qui l’Elysée a toutefois annoncé laisser la porte ouverte, ont décidé de bouder la réunion.
Le CNR peine à convaincre dans l’opposition, mais aussi dans l’opinion publique et jusque dans la majorité présidentielle, notamment parce que l’idée est apparue comme un « coup politique » du président en en pleine campagne électorale pour répondre à ceux qui critiquent « une forme de pouvoir trop verticale et peu transparente ». D’autant plus que cette initiative intervient dans un contexte institutionnel nouveau, après que les élections législatives aient fait perdre à LRM sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.