L’Union européenne (UE) a entériné l’acte de décès des véhicules neufs à moteur thermique pour 2035 avec l’accord trouvé hier jeudi soir par les eurodéputés et les Etats membres sur cette réglementation emblématique pour les objectifs climatiques européens.
Le texte approuvé, qui se base sur une proposition de la Commission de juillet 2021, prévoit de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035. Ce qui équivaut à l’arrêt de facto des ventes de voitures et véhicules utilitaires légers neufs à essence et à diesel dans l’Union européenne à cette date, ainsi que les hybrides (essence-électrique), au profit de véhicules 100% électriques.
Une dérogation est accordée aux constructeurs « de niche » ou ceux produisant moins de 10 000 véhicules par an leur permettant d’être équipés d’un moteur thermique jusqu’en 2036. Cette clause, dite parfois « « amendement Ferrari », profitera notamment aux marques de luxe.
La nouvelle réglementation doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques du continent, en particulier la neutralité carbone à l’horizon 2050, alors que l’automobile, premier mode déplacement des Européens, représente un peu moins de 15% des émissions de CO2 totales dans l’UE.
L’industrie automobile européenne s’est dite « prête à relever le défi » après cette « décision sans précédent », tout en réclamant de l’UE la mise en place des « conditions » nécessaires pour remplir cet objectif, notamment l’installation d’un réseau suffisant de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Réclamé par le Parlement, un fonds de transition doit voir le jour répondre aux besoins financiers, notamment pour remédier aux incidences sur l’emploi alors que l’industrie automobile emploie directement ou indirectement plus de treize millions d’Européens, soit 7% du marché de l’emploi dans l’UE selon l’Association des constructeurs européens (ACEA).