Le Salon Halieutis qui s’est achevé dimanche à Agadir, a été l’occasion de vérifier que la stratégie éponyme développée par le Maroc pour impulser la filière de la pêche, commence à porter ses fruits dans un secteur où le royaume figure en tête au niveau africain.
Avec une production de 1,3 million de tonnes en 2014, le Maroc semble bien parti pour faire de la valorisation de ses ressources halieutiques un atout économique transversal. Car, le plan Halieutis vise non seulement à impulser la modernisation du secteur de la pêche, mais aussi à utiliser ses effets d’entrainement socioéconomiques pour en faire un important levier de développement. De fait, six ans après son lancement, Halieutis atteint d’ores et déjà plus de 80% des objectifs devant être atteints en 2020.
Derrière ce succès, une progression significative de 12% en moyenne annuelle des investissements privés injectés dans les filières de valorisation des pêches. Un engouement qui s’est reflété sur les emplois créés dans le secteur, et surtout, sur l’accroissement des exportations qui ont atteint 15,5 MMDH en 2014 en hausse de 7% par rapport à 2013.
D’autre part, le choix d’Agadir pour accueillir ce Salon international n’est pas anodin. Il est emblématique de l’essor constant de ce secteur dans la ville du Sud. Les effets de la reconfiguration du secteur se ressentent particulièrement à Agadir, où la 3ème édition du Salon Halieutis a été marquée par la participation de 32 pays, dont une partie importante représente l’Afrique.
Jusque là connue pour sa fameuse station balnéaire et son climat agréable sur toute l’année, Agadir est aussi aujourd’hui l’un des principaux ports de pêche et de valorisation des prises au Maroc.