Royaume-Uni : 200 migrants mineurs non accompagnés toujours portés disparus

Le gouvernement britannique a déclaré hier mardi que deux cents migrants mineurs non accompagnés qui étaient hébergés dans des hôtels par le gouvernement britannique restent portés disparus, ayant quitté leur hébergement sans laisser la moindre trace.

Le secrétaire d’Etat à l’Immigration Robert Jenrick a été interrogé au Parlement à la suite d’informations du journal The Observer, édition dominicale du quotidien de gauche The Guardian, citant un lanceur d’alerte travaillant pour un prestataire du ministère de l’Intérieur et des sources dans les services de la protection de l’enfant qui ont évoqué des enlèvements de mineurs devant un hôtel d’hébergement d’urgence à Brighton, sur la côte sud de l’Angleterre.

Robert Jenrick a indiqué que 4 600 mineurs non accompagnés avaient accueillis dans des hôtels depuis juillet 2021. Le secrétaire d’Etat a expliqué que les mineurs ne sont pas détenus dans ces hôtels et son libres de quitter les lieux et que, quand un enfant est porté disparu, un « protocole est mobilisé, ainsi que la police et les autorités locales pour déterminer où il se trouve et s’assurer qu’il soit en sécurité ».

Il a précisé que 440 signalements de disparitions avaient été effectués, et « 200 enfants » manquent toujours à l’appel, que treize d’entre eux ont moins de 16 ans, et une seule est une fille. 88% des jeunes qui ont été signalés comme disparus sont Albanais, les autres originaires d’Afghanistan, d’Egypte, d’Inde, du Vietnam, du Pakistan, et de Turquie.

Bien que des sources au ministère de l’Intérieur aient indiqué à The Observer qu’il n’est pas vrai que des mineurs non accompagnés ont été enlevés de leurs hôtels, un parti d’opposition a accusé le gouvernement britannique d’avoir abandonné ces migrants mineurs.

Alors que le nombre record de traversées illégales de la Manche sur de petites embarcations (45 000 en 2022) met le système d’asile britannique sous une intense pression, le gouvernement conservateur a été critiqué ces derniers mois sur les conditions d’accueil des migrants, avec des centres d’hébergement débordés.