Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a annoncé hier mardi que le salaire minimum dans le pays montera à 1.080 euros bruts mensuels sur 14 mois, le salaire étant traditionnellement versé 14 mois dans le pays, soit 1.260 euros bruts sur 12 mois.
Cette augmentation, qui représenterait de 93 euros supplémentaires par mois, est justifiée par l’inflation galopante en Espagne.
Lors d’un débat au Sénat, Pedro Sanchez a déclaré que son gouvernement entend par là tenir son engagement de porter le salaire minimum «à 60% du salaire moyen» d’ici la fin de la législature fin 2023.
Pedro Sanchez, qui veut hisser le salaire minimum espagnol au niveau de celui de ses voisins européens, a souligné que ce salaire aura augmenté au total, après cette nouvelle hausse, de 36% depuis son arrivée au pouvoir en 2018, quand il était encore de 735 euros, soit le salaire minimum des plus faibles d’Europe communautaire.
Les syndicats, qui réclamaient une hausse de 1.100 euros sur 14 mois, ont tout de même exprimé leur satisfaction. Unai Sordo, secrétaire général de Commissions Ouvrières (CCOO), l’un des deux grands syndicats du pays, a déclaré sur Twitter que cette hausse « va bénéficier à 2,5 millions de personnes et toucher particulièrement les femmes, les jeunes, les personnes en contrat à durée déterminée ou celles travaillant dans le secteur agricole ou dans les services».
En revanche, le patronat, qui plaidait pour une hausse de seulement 4%, a refusé de participer mardi à la négociation, estimant que ses inquiétudes n’étaient pas prises en compte.
Cette nouvelle hausse du salaire minimum intervient dans un contexte de forte inflation, même si la hausse des prix a nettement ralenti ces derniers mois. L’inflation, qui a atteint une moyenne de 8,4% en 2022, s’est ainsi établie à 5,8% en janvier 2023, après avoir atteint un pic de 10,8% en juillet 2022, ce qui constituait un record depuis le début des séries statistiques il y a 38 ans.