Les renseignements ukrainiens estiment désormais que la prochaine grande manœuvre de l’armée russe pourrait arriver plus tôt que la date initialement prévue du 24 février, jour du premier anniversaire de l’invasion russe.
Cette offensive, affirment-ils, aurait pour objectif de prendre d’ici mars le contrôle complet des régions de Louhansk et Donetsk, que la Russie prétend avoir annexé mais qui lui échappent en grande partie.
Cité hier lundi par le quotidien britannique «Financial Times», un conseiller attaché à l’armée ukrainienne qui a obtenu «des renseignements très solides» a déclaré que la nouvelle offensive russe «de grande ampleur» se produira «sous dix jours».
Il a affirmé que la nouvelle attaque russe commencera dans la partie ouest de la région de Louhansk près de Kreminna et de Lyman, des villes qui avaient été reprises par les troupes ukrainiennes lors d’une contre-offensive en automne 2022.
Serhiy Haidai, le chef ukrainien de la région de Louhansk, a également confirmé qu’une offensive russe dans l’Est de l’Ukraine est imminente, avec «de plus en plus» de réservistes qui se dirigent vers la région et des forces du Kremlin qui transfèrent du matériel qu’elles cachent et construisent des lignes de fortification.
Selon un responsable local en exil, en plus de ce front oriental, l’armée russe aurait également l’intention d’attaquer plus au sud, du côté de Donetsk, déployant également des troupes d’appoint dans les villages ceignant Marioupol.
Les forces auxquelles les Ukrainiens devront faire face demeurent incertaines. Kyrylo Budanov, qui dirigeait jusqu’à présent les renseignements ukrainiens mais doit remplacer Oleksiy Reznikov à la tête du ministère de la Défense, a estimé que la Russie disposait au total de 326.000 combattants sur le front, dont une moitié de réservistes ont reçu une formation de plusieurs mois.