L’institut national des statistiques (INE) espagnol a publié ce jeudi une estimation provisoire qui révèle que l’inflation a connu un ralentissement spectaculaire au mois de mars en Espagne pour atteindre 3,3% sur un an. Ce repli illustrerait tout particulièrement le recul des prix de l’électricité et des carburants.
En effet, l’INE précise que cette baisse, qui est inférieure de «plus de deux points et demi» au niveau de février (6%) mais qui doit encore être confirmée, s’explique par l’évolution des prix de l’électricité et des carburants, qui ont reculé en mars alors qu’ils avaient fortement augmenté sur le même mois de 2022, juste après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCA), qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, a lui aussi fortement ralenti (-3 points), pour atteindre 3,1%. L’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix de l’énergie et qui est corrigée des variations saisonnières, est en revanche restée élevée, à 7,5% sur un an, soit 0,1 point de moins qu’en février (7,6%).
Pour le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, ce fort ralentissement de la hausse des prix en mars, qui survient après deux mois de légère accélération, est une bonne nouvelle en vue des élections législatives prévues fin 2023.
Depuis un an, le gouvernement espagnol avait multiplié les mesures budgétaires, dont la suppression fin décembre de la TVA sur les denrées de première nécessité, fin décembre pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, fortement affecté par une inflation qui s’est élevée à 8,4% en moyenne l’an dernier. L’ensemble de ces mesures a coûté à l’Etat espagnol, un total de près de 50 milliards d’euros.