La Cour d’appel de Rabat a renvoyé jeudi, à la semaine prochaine, le procès en appel pour le viol de la fillette de Tiflet par trois hommes, dont la condamnation en première instance, jugée laxiste, a provoqué une levée de boucliers au sein de la société civile.
Les trois hommes, âgés 25, 32 et 37 ans, avaient été condamnés à deux ans de prison. Ils ont été condamnés non pour le viol de la fillette de 11 ans, mais pour « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence ».
Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice, avait critiqué cette condamnation trop indulgente, alors que le ministère public a fait appel du verdict. Une manifestation a été organisée à Rabat, mercredi à la veille de l’ouverture du procès en appel.
Deux assistantes sociales et une psychologue accompagnent la fille, aujourd’hui âgée de 12 ans, et sa famille, a expliqué mercredi, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.
L’enfant a actuellement besoin d’un accompagnement psychologique soutenu, sous la supervision d’un spécialiste. Elle bénéficiera du programme d’autonomisation économique des familles, a ajouté la ministre.