Assassinat d’un haut dignitaire religieux iranien à Babolsar

Les médias officiels iraniens ont rapporté que l’ayatollah Abbas Ali Soleimani, 75 ans et un des membres du clergé (gardiens de la révolution) les plus influents en Iran, a été tué hier mercredi par un homme armé dans une banque de la ville de Babolsar, une ville située sur les bords de la mer Caspienne, à environ 230 kilomètres au nord de Téhéran. 

L’agence Tasnim a diffusé des images d’une caméra de surveillance de la banque qui montrent une salle dans laquelle un homme en uniforme et armé tire sur un autre vêtu d’un habit religieux et assis sur une chaise. 

L’assaillant est parvenu à quitter la salle avant d’être «interpelé par les forces de sécurité» selon l’agence officielle iranienne. Ses motivations restent inconnues mais les autorités ont écarté la thèse d’un acte terroriste. 

Le gouverneur de la province de Mazandaran, Mahmoud Hosseinipour a déclaré à la télévision d’Etat, que «l’agresseur était un habitant de la localité et était armé», mais qu’il ne faisait pas partie de la police et, selon les informations disponibles, ne connaissait pas la victime qui s’était «rendu à la banque pour des affaires financières» personnelles. 

Les attaques contre les représentants du clergé iranien sont extrêmement rares dans la république islamique. Le précédent cas remonte à avril 2022, lorsqu’un djihadiste présumé avait poignardé à mort deux religieux chiites dans la ville sainte de Machhad, au Nord-est de l’Iran. 

Abbas Ali Soleimani avait occupé les postes de représentant du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et de responsable de la prière du vendredi dans plusieurs grandes villes du pays, notamment Kachan, dans le centre, et Zahedan, chef-lieu du Sistan-Baloutchistan, dans le Sud-est du pays. La victime était l’un des 88 membres de l’Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser, et éventuellement démettre le guide suprême.