« La préservation de la mémoire audiovisuelle et cinématographique africaine est aujourd’hui essentielle afin d’assurer la pérennité du 7ème art au continent », ont affirmé, dimanche à Khouribga, les participants à un colloque sous le thème « Le cinéma, mémoire et prospective ».
« L’Afrique est un continent riche en histoires, en cultures, en langues, en traditions et en patrimoines, d’où l’importance de préserver sa mémoire de manière générale et celle de l’industrie cinématographique en particulier », ont insisté les intervenants à ce débat, tenu dans le cadre de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), dont le Cameroun est l’invité d’honneur.
« On ne peut pas définir notre identité, connaître notre passé et se projeter dans l’avenir avec une perspective porteuse de projets sans mémoire », ont-ils indiqué.
Par ailleurs, ils ont souligné que « la préservation de la mémoire est une question de volonté politique », appelant les gouvernements africains et toutes les parties prenantes à « mettre en place les moyens nécessaires pour archiver, conserver et préserver tout ce qui est en relation avec la mémoire africaine ».
Les conférenciers ont également affirmé que « les liens d’unités, de collaboration fraternelle et de coopération Sud-Sud jouent un rôle important dans la sauvegarde de la mémoire africaine », faisant savoir que « l’unité africaine est aujourd’hui notre force face aux différents enjeux actuels ».
Le FICAK, qui a choisi comme thème pour cette 23ème édition « Le cinéma africain, l’éveil d’un continent », est considéré comme l’un des plus anciens festivals de cinéma au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent après le Fespaco qui date de 1969 et celui de Carthage (1966).
La soirée du dimanche a été marquée par la projection du long métrage « L’oasis des eaux gelées » du réalisateur marocain Raouf Sebbahi, ainsi que « B 19 » de l’égyptien Ahmad Abdalla.
Dans la catégorie court-métrages, dimanche a été marqué par la projection de « Corpus » du réalisateur marocain Mourad Khallou, « Ramy » de l’egyptien Hamdy Wahba, « Souk » du burkinabé Gaston Bonkoungou a été projeté dans le cadre de cette compétition et « Courrier vide » du béninois Francky Tohouegnon.