Le président sud-africain reconnaît une négligence dans la campagne de lutte contre l’épidémie de choléra

En visite à Hammanskraal où le choléra a coûté la vie à 29 personnes, le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a reconnu qu’une négligence a été commise dans la gestion de cette épidémie de choléra.

Depuis des années, la communauté d’Hammanskraal est confrontée à des problèmes d’eau. Cette maladie n’est que le symptôme du dysfonctionnement du traitement des eaux usées, du mauvais état des canalisations et de la corruption municipale. 

Cette communauté a reproché aux autorités locales d’être responsables de l’épidémie de choléra. «L’eau qui sort de la station d’épuration de Temba n’est pas propre à la consommation humaine. Nous avons donc vraiment laissé tomber nos habitants de Tshwane, et je suis allé jusqu’à l’admettre», a affirmé, pour sa part, le président Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a déclaré que des enquêtes sur la cause de cette résurgence du choléra poursuivent leur cours : « on me dit maintenant que le nombre de personnes qui entrent à l’hôpital avec le choléra a vraiment diminué, les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer enfin la source de ce problème ».

Mais, mercredi dernier, le département en charge de la santé dans cette province sud-africaine a précisé que, depuis la semaine passée, 165 personnes s’étaient présentées au centre hospitalier local de Hammanskraal pour des symptômes tels que des diarrhées, nausées et vomissements. Des analyses biomédicales ont confirmé deux douzaines de cas de choléra et 17 décès, ajoute la même source.