Selon les chiffres en dollars publiés ce jeudi par les Douanes chinoises, les exportations ont reculé en juin de 12,6% sur un an, ce qui est leur plus fort ralentissement depuis trois ans, quand la pandémie de Covid-19 paralysait l’activité dans l’empire du milieu.
En mai, les exportations, secteur clé de l’économie chinoise, s’étaient déjà contractées de 7,5% en glissement annuel. Hormis un bref rebond en mars et avril, les ventes du géant asiatique à l’étranger sont constamment en repli depuis octobre 2022.
La menace de récession aux Etats-Unis et en Europe, combinée à l’inflation, contribue à affaiblir la demande internationale en produits chinois. Cette situation a un impact direct sur l’emploi et un manque à gagner pour les milliers d’entreprises chinoises tournées vers l’export qui fonctionnent désormais au ralenti.
Les restrictions sanitaires liées au « zéro Covid » avaient l’an dernier durement pénalisé les entreprises tournées vers l’export, en raison des fermetures inopinées d’usines et des difficultés au niveau de la logistique, du transport et des déplacements.
Bien que la Chine ait finalement levé en décembre l’essentiel de ses mesures draconiennes, ouvrant la voie à une reprise progressive de l’activité, celle-ci demeure fragile et tend à s’essouffler ces derniers mois.
Les Douanes chinoises ont également révélé que les importations ont connu en juin leur huitième mois de repli d’affilée affichant -6,8% sur un an, en raison d’une faible demande. Malgré tout, l’excédent commercial de la deuxième économie mondiale a atteint en juin, 70,2 milliards de dollars, contre 65,81 milliards un mois plus tôt.
Certains analystes estiment toutefois que la forte demande à l’étranger en technologies vertes (batteries, panneaux solaires, véhicules électriques) pourrait « soutenir » les exportations chinoises. Les Douanes révèlent que les ventes de ces produits fabriqués en Chine ont bondi de plus de 60% sur un an au premier semestre.