La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a annoncé la tenue de discussions à Moscou hier jeudi, avec des représentants du Hamas, en guerre avec Israël, et de l’Iran une première depuis le début du conflit israélo-palestinien, il y a près de trois semaines.
L’Iran est représenté notamment par son vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani. Selon une source britannique, Moscou a insisté auprès du Hamas sur « la libération immédiate des otages étrangers dans la bande de Gaza » et a abordé « les questions liées à l’évacuation des citoyens russes et d’autres étrangers du territoire de l’enclave palestinienne ».
Si la teneur des discussions avec la partie iranienne n’a pas été communiquée, Téhéran s’est dit « prêt » de son côté, à jouer un rôle dans l’accord sur la libération des otages de Gaza.
Par ailleurs, Israël a vertement critiqué la Russie pour avoir accueilli une délégation du Hamas à Moscou. Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lioir Haiat l’a qualifié de « mesure obscène qui soutient le terrorisme et légitime les atrocités commises par les terroristes du Hamas».
La diplomatie russe a fait état d’au moins 20 binationaux russo-israéliens tués et deux enlevés lors des attaques du Hamas du 7 octobre. En outre, des centaines de ressortissants russes vivent dans la bande de Gaza, ciblée par les bombardements israéliens.
Contrairement aux Etats-Unis, la Russie ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste et a toujours entretenu des relations avec ce mouvement palestinien.
Si elle a condamné les attaques lancées le 7 octobre contre des civils israéliens, Moscou insiste sur la nécessité d’établissement d’un Etat palestinien pour mettre fin au conflit israélo-arabe et a mis en garde Israël contre les conséquences d’une riposte aveugle et meurtrière contre la Bande de Gaza.