Le Premier ministre socialiste de l’Espagne, Pedro Sanchez a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi, que son «gouvernement a décidé de prolonger jusqu’à l’année prochaine, l’essentiel des mesures adoptées en 2022 et 2023 pour atténuer l’impact de l’invasion russe de l’Ukraine», qui devaient permettre aux Espagnols de faire face au coût élevé de la vie et à l’inflation, et qui devaient prendre fin le 31 décembre 2023.
L’exécutif espagnol a évalué le coût de ces différentes mesures à 2,5 milliards d’euros pour l’année 2024, assurant qu’elles se feront dans le respect des mesures budgétaires de l’Espagne.
Ces mesures comprennent un élargissement des subventions pour les mineurs et les jeunes dans les transports publics à tous les utilisateurs réguliers et une extension de la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les produits de première nécessité tels que les fruits et légumes, les pâtes et les huiles de cuisine.
Une taxe controversée sur les bénéfices exceptionnels des sociétés énergétiques, qui a rapporté environ 3 milliards d’euros en 2033, a été modifiée pour permettre à ces entreprises de compenser en partie la taxe de 1,2% lorsqu’elles investissent dans des projets d’énergie renouvelable.
Une taxe similaire pour les banques restera inchangée en 2024, à la suite d’un accord entre le parti socialiste de Pedro Sanchez et son partenaire de coalition, le parti de gauche radicale Sumar.
Certaines mesures seront progressivement supprimées, dont la TVA sur les factures d’énergie, qui sera relevée progressivement à 21% après avoir été réduite à 5% en 2023, indique le ministère espagnol des Finance, précisant que le taux de TVA de 21% sur les factures de gaz sera rétabli en avril prochain et pour l’électricité, la taxe passera également à 10% en 2024.
Pedro Sanchez, qui a remporté un nouveau mandat en novembre dernier, après l’approbation de son programme par le cabinet, a déclaré que « cette nouvelle phase servira à consolider les progrès réalisés au cours des cinq dernières années ».
A l’instar d’autres pays européens, l’Espagne a été confrontée à une hausse des prix après la pandémie de Covid-19, exacerbée par l’impact de la guerre en Ukraine sur le secteur de l’énergie. Pour cette année, Pedro Sanchez anticipe un Produit intérieur brut (PIB) pour le pays en hausse de près de 2,5%, contre 2,4% précédemment.