Le gouvernement sud-africain a annoncé mardi avoir introduit un nouveau recours au niveau de la Cour internationale de Justice (CIJ) pour qu’elle analyse urgemment l’annonce par Israël d’une prochaine attaque militaire contre Rafah et empêcher éventuellement «une nouvelle violation des droits».
Pour Pretoria, les derniers développements à Gaza et la menace d’une offensive sur Rafah contrastent avec les mesures conservatoires adoptées par la plus haute instance judiciaire des Nations Unies et avec la Convention sur le génocide ratifiée par l’Etat hébreu.
Le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, a récemment instruit ses forces armées à préparer une attaque contre la ville frontière de Rafah, dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens, d’après les Nations Unies, soit plus de la moitié de toute la population de la bande de Gaza, dont la majorité a fui le conflit armé qui dure depuis quatre mois. La communauté internationale fait de plus en plus pression pour la conclusion d’un accord de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.
Rappelons que l’Afrique du Sud avait déjà introduit auprès de la CIJ, une première plainte contre l’Etat sioniste d’Israël qu’elle accuse de génocide contre les populations civiles palestiniennes dans la bande de Gaza.
La décision pourrait demeurer inconnue avant des années, mais la plus haute cour des Nations Unies avait demandé aux autorités israéliennes, le mois dernier, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir pareils actes génocidaires.