Faisant l’objet de poursuites pour avoir fabriqué des accusations fallacieuses de corruption contre le président américain, Joe Biden et son fils Hunter, un ex-indicateur du FBI, Alexander Smirnov a confié aux enquêteurs avoir reçu des renseignements de personnes liées aux services secrets russes, ont rapporté mardi des procureurs américains.
Interpellé jeudi à Las Vegas, Alexander Smirnov est soupçonné de mensonge en accusant le chef d’Etat américain et son fils Hunter Biden d’avoir touché chacun 5 millions de dollars en pots-de-vin afin qu’une compagnie gazière ukrainienne, Burisma, ne soit pas poursuivie.
D’après le procureur David Weiss et d’autres juges, «la mésinformation que (M. Smirnov) diffuse ne se limite pas à 2020. Il colporte activement de nouveaux mensonges qui pourraient avoir un impact sur les élections américaines (de 2024), après une rencontre avec des responsables des renseignements russes en novembre».
« Lors de son interrogatoire en détention le 14 février, Smirnov a admis que des responsables associés aux renseignements russes ont été impliqués dans la diffusion d’une histoire » à propos du fils du locataire de la Maison Blanche, ont mentionné les procureurs dans un document judiciaire introduit au niveau d’un tribunal du Nevada. En 2020, l’indicateur avait affirmé à un agent du FBI qu’il avait tenu une rencontre avec des dirigeants de Burisma « en 2015 et – ou – en 2016, pendant le gouvernement Obama-Biden ».
Les membres de cette entreprise auraient alors assuré avoir recruté Hunter Biden dans leur conseil d’administration pour « se protéger, par l’intermédiaire de son père, de toutes sortes de problèmes », d’après Smirnov, ce pour quoi « ils avaient spécifiquement payé 5 millions de dollars » à chacun. C’est un récit monté de toutes pièces, ont soutenu les juges mardi, d’après qui l’impact de ces fausses allégations « continue de se faire sentir aujourd’hui ».