A travers une requête introduite dans la soirée du mercredi 6 mars, le gouvernement sud-africain a appelé la Cour Internationale de Justice (CIJ) à prendre une nouvelle ordonnance contre Israël.
L’exécutif sud-africain tire la sonnette d’alarme sur la famine dans la bande de Gaza et demande aux magistrats d’ordonner la fin des affrontements. Pretoria accuse l’Etat sioniste de violer la convention sur le génocide et d’affamer sciemment le peuple palestinien.
Le gouvernement sud-africain reproche également aux autorités israéliennes de se servir de l’aide humanitaire comme monnaie d’échange dans les pourparlers en cours pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Rappelons que le 26 janvier dernier, la CIJ, sans statuer sur le fond, avait toutefois rendu une première ordonnance d’urgence demandant notamment à Israël d’autoriser l’entrée de l’aide humanitaire destinée aux Palestiniens de la bande de Gaza transformée en prison à ciel ouvert par les forces d’occupation sioniste.
C’est la deuxième fois que l’Afrique du Sud sollicite des mesures supplémentaires au niveau de la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, sa première requête déposée le mois dernier ayant été rejetée.
Pretoria appelle donc les magistrats à ordonner un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et la libération des otages et des prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.
Pretoria encourage également les juges de la CJI à ordonner au gouvernement israélien de lever le blocus sur Gaza et de garantir l’accès des Palestiniens à l’aide humanitaire.
L’Afrique du Sud demande aussi aux magistrats de rappeler que l’ensemble des Etats-membres de la convention sur le génocide ont l’obligation de s’abstenir de toute action armée, ou de tout appui. En clair, le gouvernement sud-africain demande à la CIJ d’ordonner un embargo sur la livraison d’armes à Israël.