La Libye s’oppose à la réinstallation des migrants clandestins sur son sol

Le ministre libyen de l’Intérieur, Imed Trabelsi a fait savoir mercredi que le gouvernement de son pays refuse de réinstaller les migrants clandestins sur le territoire national, ajoutant que 70 à 80 % des étrangers séjournant sur le sol libyen sont en situation administrative irrégulière.

Lors d’un point de presse à Tripoli, Trabelsi a assuré que près de 2,5 millions d’étrangers se trouvent actuellement sur le territoire libyen, dont 70 à 80 % sont entrés clandestinement à travers des zones aisément franchissables.

La sortie médiatique d’Imed Trabelsi intervient à quelques jours de la tenue du «Forum de la migration à travers la Méditerranée», prévu le 17 juillet dans la capitale libyenne, Tripoli.

Le ministre libyen a soutenu que la migration est une question de sûreté nationale, affirmant que la Libye ne peut plus continuer à supporter ce fardeau.

Dans la foulée, il a catégoriquement rejeté l’idée de réinstaller les clandestins en Libye, disant que ces derniers ne s’acquittent ni des factures d’électricité, ni des taxes, contrairement aux ressortissants libyens et aux étrangers en situation administrative régulière.

Trabelsi a aussi annoncé que l’exécutif libyen entend organiser la main-d’œuvre étrangère, cruciale dans ce pays faiblement peuplé, qui compte près de 7 millions d’habitants.