Le gouvernement italien envisage le recours à la castration chimique pour les coupables de violences sexuelles, révèle le quotidien italien «La Repubblica», précisant que dans le cadre d’une proposition de loi sur la sécurité, le parti politique d’extrême-droite « La Ligue du Nord » avait demandé d’«établir, dans les plus brefs délais, une commission ou un débat» autour de cette question et au final, l’exécutif a accepté la suggestion le 18 septembre dernier.
Selon La Repubblica, une telle mesure est en gestation depuis au moins 22 ans. Les élus italiens veulent que cet éventuel recours « ait pour but de réduire le risque de récidive et qu’il soit réversible», même si la proposition est mal accueillie par l’opposition qui l’estime «anticonstitutionnelle».
En France, une telle disposition est d’ores et déjà prévue, en cas d’infraction sexuelle. «La castration chimique, également appelée ‘traitement inhibiteur de libido’, est un traitement médical destiné aux auteurs d’infractions sexuelles. Elle vise à réduire la libido d’une personne sans entraîner une mutilation du corps humain. Elle n’est pas irréversible : ses effets cessent lorsque le condamné arrête son traitement», peut-on lire sur le site web du gouvernement français.
Néanmoins, ce n’est pas une mesure judiciaire, mais plutôt un traitement médical. «Une juridiction pénale peut prononcer une injonction de soins à l’encontre d’un délinquant sexuel. Dans ce cas, son médecin traitant peut lui prescrire un traitement inhibiteur de libido. Ce traitement ne peut jamais être décidé par les juridictions pénales», est-il mentionné dans la suite du texte.