Les mésententes ouvertement exprimées sur les moyens de traiter récession et début de désindustrialisation, prennent de l’ampleur au sein de la coalition gouvernementale qui dirige actuellement l’Allemagne, où l’éventualité d’un scrutin législatif anticipé d’ici mars prochain trotte désormais dans les pensées.
Au sein de la coalition SPD/Verts/libéraux et alliés au pouvoir outre-Rhin, les désaccords s’exacerbent sur divers sujets majeurs de l’heure, parmi lesquels les moyens à mettre en œuvre pour faire face à la deuxième année successive de récession que connaît le pays et le budget 2025.
A propos, la désindustrialisation d’ores et déjà amorcée pourrait s’accélérer et s’élargir. La direction de Volkswagen annonce à présent, de possibles fermetures d’usines en Allemagne. Et le taux de chômage, bien que relativement faible, ne cesse de grimper.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz (SPD), son ministre de l’Economie et du Climat, Robert Habeck (Verts) et son homologue des Finances, Christian Lindner (libéral), ne sont pas du tout unis sur la question urgente liée à la désindustrialisation.
Le chef du gouvernement allemand a convoqué le 29 octobre dernier dans son cabinet, une rencontre au sommet avec les patrons des principaux groupes industriels et des représentants des organisations syndicales dans le but de «dégager une réflexion sur les priorités à faire valoir pour relancer l’industrie». Une démarche à laquelle ses deux principaux ministres n’ont aucunement été associés.
Une semaine auparavant, Habeck avait unilatéralement dévoilé un «agenda de modernisation de l’économie», alors Lindner avait convoqué le 29 octobre dernier, simultanément à la rencontre de Scholz, une sorte de «contre-sommet» avec le patron des patrons allemands, Rainer Dulger, et des représentants du «Mittelstand», le secteur des PME.