Sans opposition interne, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a été réélu dimanche 30 novembre à la présidence du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) lors d’un congrès tenu à Séville. Cet événement, qui s’est déroulé du vendredi au dimanche, survient dans un climat politique délicat marqué par un affaiblissement du PSOE et des controverses pesant sur son dirigeant.
Plusieurs membres de l’entourage proche de Pedro Sánchez, à la tête du parti depuis 2017 (et auparavant entre 2014 et 2016), font l’objet d’enquêtes judiciaires. Parmi eux figurent son épouse, Begoña Gómez, son frère, David Sánchez, ainsi que José Luis Ábalos, ancien ministre des Transports et autrefois son bras droit influent.
Les affaires judiciaires ne sont pas les seuls défis pour Pedro Sánchez. Son gouvernement de coalition, formé avec le soutien de la gauche radicale de Sumar, reste minoritaire au Parlement. Il dépend du soutien de petits partis indépendantistes basques et catalans, ce qui complique la gouvernance et alimente les critiques de l’opposition.
Sánchez a également été fragilisé par la gestion controversée des inondations meurtrières du 29 octobre dans le sud-est de l’Espagne, qui ont coûté la vie à au moins 230 personnes. Bien que les autorités régionales, dirigées par un président de droite, soient elles aussi mises en cause, l’opposition accuse le chef du gouvernement d’une réponse insuffisante et mal coordonnée.
Malgré ces turbulences, cette réélection à la tête du PSOE reflète l’absence de contestation interne mais laisse entrevoir des défis majeurs à surmonter pour Pedro Sánchez sur le plan national.