Les services de renseignement militaire ukrainiens (GUR) ont révélé ce lundi 16 décembre, qu’«au moins 30 soldats» nord-coréens, qui combattaient aux côtés de l’armée russe, ont été tués ou blessés lors des combats de samedi et dimanche dans la région de Koursk, en Russie, partiellement occupée par les forces ukrainiennes.
Le GUR ukrainien a indiqué sur Telegram que ces pertes, qualifiées de «significatives», ont eu lieu près des villages de Plekhovo, Vorojba et Martynovka, dans une zone sous contrôle partiel de l’Ukraine depuis août dernier.
Ces soldats nord-coréens font partie d’un contingent de plusieurs milliers d’hommes envoyés en Russie pour soutenir les forces russes, selon les informations fournies par les pays occidentaux.
Le Kremlin n’a pas commenté ces affirmations, évitant d’admettre la présence de troupes nord-coréennes. De son côté, Pyongyang n’a ni confirmé ni démenti ces déploiements. Un accord de défense mutuelle entre la Russie et la Corée du Nord, signé récemment, prévoit une « aide militaire immédiate » en cas d’agression de pays tiers, et est entré en vigueur début décembre.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait déclaré samedi que des soldats nord-coréens combattant pour la Russie avaient mené des « assauts » dans la région de Koursk, qu’Ukraine occupe toujours partiellement. Zelensky a également accusé Moscou d’avoir franchi « une nouvelle étape » dans le conflit.
L’Ukraine a alerté sur le fait que la Russie a mobilisé environ 50.000 soldats, dont plusieurs milliers de nord-coréens, pour tenter de reprendre le contrôle total de la région de Koursk.
Fin novembre, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait estimé qu’environ 10.000 soldats de l’armée nord-coréenne se trouvaient dans cette région.
Dès le début de novembre, Zelensky avait précisé que certains soldats nord-coréens étaient déjà engagés dans les combats et avaient subi des pertes.
Des responsables sud-coréens et des analystes ont confirmé que Moscou fournissait des ressources comme du carburant, des missiles antiaériens et une aide économique à Pyongyang en échange de ces renforts militaires.