Un violent incendie qui a éclaté mardi en fin de matinée aux alentours de la ville américaine de Los Angeles, a contraint mardi, des milliers de personnes à évacuer les collines de Pacific Palisades, un quartier prisé surplombant la ville californienne, alors que des vents violents attisaient les flammes qui représentaient un « danger mortel », selon les autorités.
Le feu a déjà détruit près de 1.200 hectares, endommageant plusieurs habitations dans cette zone qui abrite de luxueuses villas. Le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom a confirmé lors d’une conférence de presse, la destruction de «nombreuses structures».
Environ 30.000 résidents ont reçu l’ordre d’évacuation, souvent dans la panique, mais aucun blessé n’a encore été signalé. «C’est effrayant de voir les flammes de si près», a témoigné une habitante bloquée dans des embouteillages, où certains conducteurs ont dû abandonner leurs véhicules.
Les pompiers, confrontés à des rafales de Santa Ana atteignant jusqu’à 160 km/h, peinent à maîtriser l’incendie dans ce terrain escarpé. « Ces conditions rendent l’intervention aérienne quasi impossible », a expliqué Kristin Crowley, du département des pompiers de Los Angeles.
Un immense nuage de fumée enveloppe désormais une partie de la ville, et la situation pourrait empirer dans les prochaines heures avec la montée en puissance des vents dans la nuit.
À peine quelques heures après le début de l’incendie de Pacific Palisades, un autre foyer de feu s’est déclaré près de Pasadena, ravageant plus de 400 hectares d’arbustes. Plus de 250 pompiers sont mobilisés sur plusieurs fronts pour contenir ces flammes qui mettent Los Angeles sous pression.
La tempête a perturbé la visite du président Joe Biden, venu en Californie mardi pour annoncer la création de deux «monuments nationaux», de vastes zones protégées dans le sud de l’Etat.
Présent à Los Angeles, le président démocrate de 82 ans, a immédiatement approuvé des aides fédérales pour la deuxième ville des Etats-Unis. «C’est quelque chose (…) que nous ne devrions pas prendre pour acquis à ce moment de l’histoire américaine», a salué le gouverneur Newsom.
Donald Trump, qui doit succéder à Biden dans quelques jours à la Maison Blanche, avait menacé en septembre dernier de couper l’aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt.