Le Nigeria, première économie africaine et sixième pays le plus peuplé au monde, a été officiellement admis comme pays partenaire du BRICS, un groupe qui cherche à renforcer son influence face aux grandes puissances économiques mondiales, a annoncé le Brésil qui assure actuellement la présidence tournante du bloc.
Le BRICS, créé en 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine en plus de l’Afrique du Sud intégrée en 2010, a pour objectif de proposer une alternative au G7, regroupant les principales nations industrialisées.
Depuis sa création, le bloc s’est élargi et, avec l’admission du Nigeria, compte désormais neuf pays partenaires, dont la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, le Kazakhstan, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ouganda et l’Ouzbékistan.
Avec plus de 220 millions d’habitants et une économie en plein essor, le Nigeria est un atout majeur pour le BRICS, notamment pour renforcer la coopération Sud-Sud, une priorité du groupe. En 2024, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont rejoint le bloc. D’autres pays, comme la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie, ont exprimé leur intérêt pour l’adhésion.
Le gouvernement brésilien a souligné que le Nigeria, avec sa population et son poids économique en Afrique, partage des intérêts communs avec les autres membres du BRICS. Son adhésion intervient dans un contexte de tensions économiques internationales et au moment où le bloc cherche à introduire un système de paiement indépendant du dollar américain, ce qui pourrait redéfinir les équilibres monétaires mondiaux.
Les membres du BRICS se sont engagés à réformer la gouvernance mondiale et à promouvoir des alternatives économiques, un défi renforcé par les menaces du président américain Donald Trump, qui a évoqué des droits de douane élevés sur les pays du groupe si ceux-ci affaiblissaient le dollar. L’entrée du Nigeria dans cette dynamique pourrait avoir un impact sur le commerce mondial et la gouvernance économique internationale.