La police italienne a procédé dimanche 19 janvier à Turin, à l’arrestation d’Osama Najim, chef de la police judiciaire libyenne et responsable d’un centre de détention pour migrants à Tripoli et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ont rapporté des médias italiens qui ont confirmé son arrestation.
L’ONG Mediterranea Saving Humans a salué cette arrestation, affirmant qu’elle résulte de nombreuses plaintes et témoignages de victimes. Surnommé « Almasri », Najim est présenté comme un symbole des abus commis dans le système libyen de détention des migrants, largement financé ces dernières années, par l’Italie et l’Union européenne.
Selon La Repubblica, Najim a été arrêté dans un hôtel de Turin grâce à un renseignement d’Interpol. Il était en compagnie d’autres Libyens. Son cas sera désormais examiné par la cour d’appel de Rome avant son éventuel transfert à la CPI.
Les organisations internationales de défense des droits humains dénoncent depuis longtemps, les violences, abus et tortures infligés aux migrants dans les centres de détention en Libye.
En 2017, un accord entre Rome et Tripoli a conduit l’Italie à fournir des financements et des formations aux gardes-côtes libyens en échange d’un engagement à freiner les départs de migrants vers l’Europe, un pacte qui a suscité et suscite encore de vives critiques notamment parmi les ONG de défense des droits de l’homme et des migrants clandestins.