Présent à la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à Marrakech, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreysus, a salué mardi l’initiative Royale de création du Prix international Mohammed VI pour la sécurité routière, dédié à la promotion des actions menées pour des routes plus sûres.
L’OMS a eu l’insigne honneur de recevoir cette distinction mondiale dans sa première édition, ex-æquo avec le Fonds des Nations unies pour la sécurité routière, s’est félicité Tedros Adhanom Ghebreysus à l’ouverture de la 4ème édition de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière.
Plus d’un million de personnes perdent leur vie chaque année dans des accidents de la route, et les premières victimes sont des jeunes et des enfants, a-t-il déploré. « La plupart des accidents mortels sont évitables. Le changement est possible à travers notamment la mise en place de politiques visant à renforcer la sécurité sur les routes et à sauver des vies », a souligné le DG de l’organisation mondiale de la Santé.
Le patron de l’OMS a, dans ce contexte, appelé à placer l’humain au centre des politiques relatives aux infrastructures routières, en accordant la priorité à la sécurité des piétons et cyclistes, estimant qu’une telle ambition passe nécessairement par des efforts conjugués et une coordination internationale plus étroite.
De son côté, l’Envoyé spécial de l’ONU pour la sécurité routière, Jean Todt, s’est félicité de la tenue pour la première fois en terre africaine de cet évènement d’envergure pour discuter d’un sujet éminemment important pour tous les pays.
Il a, dans ce sens, souligné qu’en dépit des efforts déployés, les accidents demeurent un défi majeur qui exige une action urgente en vue de faire face « à la silencieuse pandémie des routes », pointant du doigt l’énorme fossé entre les promesses et la réalité.
Selon lui, cette situation risque de s’aggraver davantage eu égard à l’augmentation incessante du nombre des véhicules et du développement urbanistique.