Allemagne-Elections législatives : Les conservateurs remportent le scrutin, devançant le parti d’extrême-droite

L’alliance conservatrice entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et l’Union chrétienne-sociale (CSU), dirigée par Friedrich Merz, a remporté avec 28,6 % des voix, les élections législatives anticipées tenues ce dimanche 23 février en Allemagne, selon les résultats définitifs. 

Le parti d’extrême-droite «Alternative pour l’Allemagne» (AfD) s’est contenté de la deuxième place avec 20,8 % des suffrages, enregistrant ainsi le meilleur score de son histoire depuis sa création en 2013.

Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier sortant, Olaf Scholz a subi une lourde défaite, se classant troisième avec 16,4 % des voix. Ce résultat marque un recul historique pour cette formation qui avait obtenu 25,7 % des suffrages en 2021. Il s’agit de son pire score depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Friedrich Merz, désormais pressenti pour succéder à Olaf Scholz à la chancellerie, avait exclu tout rapprochement avec l’AfD durant sa campagne électorale. À l’issue du scrutin, il a insisté sur la nécessité de former un gouvernement dans les plus brefs délais face aux enjeux internationaux. 

« Le monde extérieur ne nous attend pas et n’attendra pas de longues négociations de coalition. Nous devons rapidement redevenir opérationnels pour agir sur le plan intérieur et renforcer notre présence en Europe», a-t-il déclaré à Berlin, plaidant pour une Europe plus indépendante vis-à-vis des États-Unis.

Alice Weidel, dirigeante de l’AfD, a salué un « résultat historique » pour son parti, affirmant que «nous n’avons jamais été aussi forts à l’échelle nationale».

De son côté, Olaf Scholz a reconnu la sévérité de cette défaite et assumé la responsabilité du revers électoral de son parti, sans préciser ses intentions quant à son avenir politique. «Le résultat des élections est mauvais et j’en assume donc la responsabilité», a-t-il déclaré devant les militants du SPD, tout en félicitant Friedrich Merz pour sa victoire.

Ces élections anticipées, initialement prévues pour septembre, ont été convoquées à la suite de l’effondrement de la coalition gouvernementale dirigée par Olaf Scholz. Leur issue était particulièrement attendue par l’Ukraine, qui compte sur le soutien allemand, ainsi que par les partenaires européens, notamment la France qui entretiennent des rapports étroits avec le pays outre-Rhin.