Pyongyang aurait envoyé cette année, 3.000 soldats supplémentaires en Russie, selon Séoul

La Corée du Nord a déployé cette année 3.000 soldats supplémentaires en Russie, en plus des milliers d’autres déjà envoyés en soutien à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, ont révélé jeudi, des sources militaires sud-coréennes, précisant que Pyongyang continue de fournir à la Russie des missiles, des équipements d’artillerie et des munitions.

Le comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) sud-coréen indique que ces renforts auraient été déployés entre janvier et février, soulignant que sur les 11 000 militaires nord-coréens initialement envoyés en Russie, environ 4.000 auraient été tués ou blessés. Depuis le début du conflit en Ukraine en 2022, la coopération entre Moscou et Pyongyang s’est nettement renforcée, consolidant un partenariat historique.

À ce jour, ni Moscou ni Pyongyang n’ont officiellement confirmé la présence de soldats nord-coréens sur le champ de bataille ukrainien. Toutefois, en juin 2024, à l’occasion d’une visite du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord, les deux pays ont signé un traité de sécurité et de défense.

En plus du déploiement de troupes, Pyongyang continue de fournir des équipements militaires à Moscou. « La Corée du Nord a déjà livré une quantité significative de missiles balistiques à courte portée (SRBM), ainsi qu’environ 220 unités d’artillerie, incluant des canons automoteurs de 170 mm et des lance-roquettes multiples de 240 mm », indique le rapport de l’état-major sud-coréen.

Le JCS met en garde contre une possible augmentation de ces livraisons en fonction de l’évolution du conflit. Par ailleurs, les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud demeurent particulièrement tendues, alors que Pyongyang a multiplié les tirs de missiles balistiques en violation des sanctions des Nations Unies.

Des experts estiment que l’armée nord-coréenne, qui dispose de capacités nucléaires, pourrait tester certaines armes destinées à être exportées vers la Russie en vue de leur utilisation contre l’Ukraine.