Les combats ont repris en Ukraine ce lundi 21 avril, au lendemain de l’expiration d’une trêve pascale de 30 heures instaurée unilatéralement par Moscou.
Plusieurs régions ukrainiennes ont été ciblées par des frappes aériennes russes, marquant un retour immédiat aux hostilités malgré les appels à la désescalade.
Dans la région de Dnipropetrovsk (Est), des drones russes ont endommagé une habitation et provoqué un incendie dans une usine agroalimentaire, selon le gouverneur Serguiï Lyssak, ajoutant qu’aucune victime n’a été signalée.
Plus au sud, des missiles ont visé en pleine nuit, la ville de Mykolaïv, sans faire de dégâts majeurs, a indiqué le gouverneur Vitaliï Kim sur Telegram. Les autorités locales de Tcherkassy ont également fait état de frappes de drones ayant touché une infrastructure, sans faire de victimes.
Du côté russe, le ministère de la Défense a accusé l’armée ukrainienne d’avoir tenté d’attaquer ses positions dans le Donbass, notamment près de Soukha Balka et Bagatyr. Moscou affirme aussi avoir subi des assauts dans les régions frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, faisant état de pertes humaines parmi les civils.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky avait dénoncé dimanche plus de 2.000 violations russes du cessez-le-feu, tout en reconnaissant l’absence de raids aériens pendant cette brève accalmie pascale. Il avait proposé une prolongation de 30 jours de la trêve sur les frappes de drones et missiles, une initiative rejetée par le Kremlin, dont le porte-parole, Dmitri Peskov, a affirmé que le président Vladimir Poutine, n’avait « donné aucun ordre » pour étendre cette trêve.
Alors que les tensions persistent, le président américain, Donald Trump a suscité l’étonnement en annonçant dimanche sur Truth Social, espérer la conclusion d’un accord entre Kiev et Moscou « dans la semaine », sans fournir de détails.
Ces nouvelles frappes soulignent la fragilité des pauses humanitaires dans une guerre qui entre dans son troisième printemps. Malgré les déclarations d’apaisement ponctuelles, les deux camps semblent préparer de nouvelles offensives, alimentant les craintes d’une escalade prolongée. Les civils, une fois encore, paient le prix de cette reprise des combats.