Les cardinaux du Vatican, maîtres des horloges depuis la mort du pape François, pourraient annoncer ce lundi 28 avril, la date d’ouverture du conclave pour élire le nouveau souverain pontife.
Il s’agit d’un scrutin imprévisible, selon le cardinal espagnol, José Cobo, qui déclare dans les colonnes d’El País : « Si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi. »
Conformément à la tradition, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine pour désigner, dans le plus grand secret, le successeur de François, décédé d’un AVC à l’âge de 88 ans le lundi de Pâques. Le défunt pape, inhumé samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, laisse derrière lui une Église en quête de direction pour ses 1,4 milliard de fidèles.
Plus de 400.000 personnes ont rendu leur dernier hommage au défunt pape François lors de ses obsèques, marquées par la présence de dizaines de chefs d’État et par une rencontre inédite entre les présidents américain et ukrainien, qualifiée de « cadeau posthume » par le cardinal Giuseppe Versaldi.
Les experts s’attendent à des débats animés lors du conclave des cardinaux qui doit se tenir entre le 5 et le 10 mai, sachant que la désignation du 267e pape nécessitera une majorité des deux tiers.
«Le catholicisme traverse des divisions internes, ce qui pourrait prolonger les discussions», souligne Roberto Regoli, professeur à l’Université pontificale grégorienne.
Si certains, comme le cardinal Cristóbal López Romero, espèrent dissiper les clichés de rivalités véhiculés par les films, d’autres insistent sur l’importance d’un leader capable d’unifier l’Église dans un monde fracturé.
Parmi les papables figurent le cardinal italien, Pietro Parolin, ancien bras droit de François, et le cardinal Philippin, Luis Antonio Tagle. Mais comme le rappelle le cardinal Jean-Claude Hollerich, «le pape n’a pas nommé des clones », le choix final reste ouvert.
Alors que le défunt pape François laisse l’héritage d’un réformiste audacieux, rien ne garantit que son successeur emprunte la même voie, mais l’Église se prépare certainement à tourner une page et en ouvrir une autre.