Alors que les combats se poursuivent sans relâche en Ukraine, les pourparlers de paix entrent dans une phase cruciale cette semaine, selon le secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Cet optimisme prudent intervient après une nouvelle nuit de violences, avec une attaque russe de 150 drones et missiles ayant fait quatre morts dans l’est de l’Ukraine, selon le président Volodymyr Zelensky.
« Nous sommes proches d’un accord, mais pas assez », a déclaré dimanche Marco Rubio sur NBC, qualifiant les prochains jours de « déterminants ». Si Washington évoque un possible gel du conflit avec des concessions territoriales – dont la Crimée –, Kiev rejette catégoriquement cette option. Une position que semble contredire les propos du président américain, Donald Trump qui dit croire que Zelensky pourrait finalement abandonner la péninsule de la Crimée annexée en 2014 par la Russie.
« Je veux que Poutine cesse les tirs et signe l’accord », a lancé l’ancien président américain, tout en reconnaissant l’incertitude quant aux intentions réelles du Kremlin.
Du côté européen, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a tempéré ces propositions, estimant que les concessions ukrainiennes ne devraient pas aller aussi loin que ce que suggère Washington.
Sur le terrain, la Russie contrôle désormais environ 20 % du territoire ukrainien. Les forces ukrainiennes, qui avaient brièvement repris des positions dans la région russe de Koursk en 2024, voient aujourd’hui leur avancée réduite à néant.
Malgré tout, Zelensky a assuré dimanche que ses troupes maintenaient une présence en territoire russe, tout en reconnaissant la difficulté de la situation sur plusieurs fronts.
Alors que Moscou affirme reprendre progressivement le contrôle de Koursk, le président ukrainien a déploré l’insuffisance des pressions internationales pour contraindre la Russie à cesser les hostilités. Dans ce contexte tendu, les prochains jours pourraient sceller – ou au contraire compromettre – les chances d’une résolution diplomatique du conflit russo-ukrainien.