Lors de la visite officielle du président des Etats-Unis, Donald Trump à Doha, la Maison Blanche a annoncé mercredi 14 mai, une commande record passée par Qatar Airways auprès de l’avionneur américain Boeing.
L’accord, d’une valeur estimée à 96 milliards de dollars, porte sur 210 gros porteurs de type 787 Dreamliner et 777X, ce qui en ferait la plus importante commande de l’histoire du constructeur américain en valeur.
Ce contrat constitue un signal fort pour Boeing, en pleine phase de redressement après plusieurs années marquées par des difficultés industrielles et des scandales de sécurité.
Si le montant exact de la transaction et la répartition des modèles n’ont pas été précisés, les experts estiment que cette commande dépasse largement, en valeur, celle d’Air India en 2023 (220 appareils, majoritairement des monocouloirs 737 MAX).
Donald Trump a évoqué un montant dépassant les 200 milliards de dollars pour 160 avions, ce qui pourrait inclure des options en plus des commandes fermes. Le 777X, l’un des appareils concernés, n’a pas encore reçu sa certification de la FAA et sa première livraison est prévue pour 2026.
Malgré cette annonce spectaculaire, les analystes restent prudents. « Boeing ne verra probablement aucun bénéfice concret avant plusieurs années », estime Nicolas Owens, de Morningstar. L’avionneur fait toujours face à des restrictions de production du 737 MAX, imposées début 2024 après un incident en vol. De plus, une grève de plus de cinquante jours a récemment perturbé les activités et le calendrier des livraisons de l’avionneur.
Ce méga-contrat intervient dans un contexte géopolitique complexe. Il a été dévoilé peu après l’accord sino-américain de suspension temporaire des droits de douane, rouvrant les livraisons de Boeing à la Chine. Parallèlement, un scandale entoure la réception présumée d’un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par le Qatar, alimentant les critiques de l’opposition démocrate aux États-Unis.