Alors que les appels à l’arrêt des hostilités et les condamnations internationales se multiplient, Israël poursuit et renforce ses opérations militaires dans la bande de Gaza, ayant fait ce lundi 26 mai, au moins 52 morts parmi les civils palestiniens dont des femmes et des enfants, selon la Défense civile palestinienne.
Parmi les victimes, 33 ont péri dans le bombardement d’une école abritant des déplacés, ciblée par l’armée israélienne en raison de la présence présumée de «terroristes de premier plan» du mouvement palestinien Hamas.
Dans un communiqué, Tsahal a justifié cette attaque en affirmant avoir visé un soi-disant «centre de commandement» des factions armées palestiniennes, établi dans une ancienne école de la ville de Gaza.
Par ailleurs, 19 autres civils ont été tués dans un raid contre une habitation à Jabalia, selon les services de secours locaux. La veille, 22 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, avaient déjà perdu la vie dans une série de frappes aériennes du Tsahal.
L’armée israélienne a indiqué avoir ciblé plus de 200 objectifs militaires en 48 heures, incluant des positions de combattants, des infrastructures de tir et des tunnels souterrains. En parallèle, trois projectiles ont été tirés depuis Gaza vers Israël, dont un intercepté, à la veille de la « Journée de Jérusalem », commémorant la prise de la partie orientale de la ville en 1967.
Ayant été reprise en mars dernier, après une trêve de deux mois, l’offensive israélienne s’est intensifiée depuis le 17 mai, avec pour objectifs affichés la destruction du Hamas, la libération des otages et surtout le contrôle du territoire palestinien.
Cette campagne militaire, déclenchée en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a entraîné la mort d’au moins 53.939 Palestiniens, majoritairement des civils, d’après le ministère de la Santé de Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.
Le blocus israélien aggrave une crise humanitaire dramatique dans la bande de Gaza, avec des pénuries criantes de nourriture, d’eau et de médicaments. Malgré l’acheminement timide des aides internationales, les organisations humanitaires dénoncent une réponse insuffisante face à l’ampleur des besoins de plus de 2 millions de Palestinien vivant depuis longtemps sous un blocus total.
La communauté internationale, y compris des alliés traditionnels d’Israël, exprime une indignation croissante. L’Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a appelé à des sanctions, dont la suspension de l’accord d’association UE-Israël et un embargo sur les armes destinées à l’Etat sioniste. Lors d’une réunion à Madrid, des responsables européens et arabes ont discuté des moyens de faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu.
Alors que le président américain Donald Trump s’est contenté d’exprimer son souhait de voir la crise «résolue rapidement» !, la situation sur le terrain reste explosive, avec un bilan humain qui ne cesse de s’aggraver.