le président américain, Trump ajourne au 9 juillet, l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane pour l’UE

Dans un revirement soudain, le président américain, Donald Trump a annoncé hier dimanche, le report jusqu’au 9 juillet, des droits de douane de 50 % qu’il menaçait d’imposer aux importations européennes à partir du 1er juin. 

Cette décision fait suite à un appel téléphonique de Trump avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a qualifié leur échange de « bonne conversation ».

« Elle a demandé une prolongation et affirmé vouloir engager des négociations sérieuses », a déclaré Trump promettant que « nous allons rapidement nous rencontrer pour trouver une solution », avant d’embarquer à bord d’Air Force One. 

De son côté, von der Leyen a tweeté que l’UE était « prête à avancer rapidement » vers un accord, soulignant l’importance des relations commerciales transatlantiques, les « plus importantes au monde ».

Ce répit intervient après des semaines de tensions croissantes. Vendredi dernier, Trump affirmait ne « pas chercher d’accord » et maintenait sa menace de taxes punitives. La Commission européenne avait alors répliqué en exigeant du « respect mutuel » et en rappelant sa volonté de « défendre ses intérêts ». 

L’Allemagne, par la voix de son ministre des Finances Lars Klingbeil, a mis en garde contre les dangers de ces mesures pour les économies des deux côtés de l’Atlantique.

Ce conflit commercial n’est que le dernier épisode d’une série de mesures protectionnistes américaines. Depuis mars, l’UE a subi trois vagues de droits de douane : 25 % sur l’acier et l’aluminium, 25 % sur les automobiles, et 20 % sur d’autres produits, partiellement suspendus jusqu’en juillet. En réponse, Bruxelles a menacé de taxer 95 milliards d’euros d’importations américaines, dont des voitures et des avions, et envisage une plainte à l’OMC.

Les désaccords portent notamment sur le déséquilibre commercial entre les deux blocs occidentaux. Trump dénonce un déficit de 235 milliards de dollars en biens avec l’UE en 2024, tandis que Bruxelles souligne que l’excédent américain en services réduit ce déséquilibre à environ 50 milliards d’euros.

Alors que Trump accuse régulièrement l’Europe d’être « pire que la Chine » en matière commerciale, les prochaines semaines seront cruciales pour éviter une escalade qui pourrait peser sur une économie mondiale déjà fragile. La rencontre annoncée entre les deux parties pourrait être l’ultime chance de trouver un terrain d’entente avant la date buttoir du 9 juillet.