La Russie bombarde massivement l’Ukraine, au moins trois morts à Kiev

La capitale ukrainienne a subi une violente attaque russe dans la nuit du 5 au 6 juin, faisant au moins trois morts et 49 blessés selon un bilan provisoire du président Volodymyr Zelensky. Cette offensive, menée avec des drones et des missiles balistiques, survient quatre jours après des frappes ukrainiennes ciblant des bases aériennes russes, relançant les craintes d’une escalade.

Plusieurs quartiers de Kiev ont été touchés, endommageant des infrastructures critiques, dont des voies de métro et des rails ferroviaires, perturbant les transports en banlieue sud. Le maire Vitali Klitschko avait initialement annoncé quatre victimes, avant que les autorités ne révisent le bilan.

Hors de la capitale, les régions de Loutsk et Ternopil ont également essuyé des bombardements massifs. À Loutsk, près de la Pologne, un immeuble résidentiel a été partiellement détruit, faisant cinq blessés. Ternopil, quant à elle, a connu « l’attaque aérienne la plus massive à ce jour », selon les autorités locales.


En réponse, l’armée ukrainienne a ciblé des aérodromes militaires et des dépôts de carburant dans les régions russes de Saratov et Riazan. L’état-major ukrainien a justifié ces frappes comme une « attaque préventive » visant à neutraliser une future offensive russe. Par ailleurs, Moscou a signalé l’interception de dix drones ukrainiens, entraînant la fermeture temporaire de trois aéroports.


Malgré les pressions occidentales pour un cessez-le-feu, dont les récentes déclarations de Donald Trump en faveur de négociations, les hostilités persistent. Volodymyr Zelensky a exhorté ses alliés à une réaction « décisive », accusant la Russie d’avoir utilisé plus de 400 drones et 40 missiles. « Le monde doit arrêter cette guerre ensemble », a-t-il insisté.

Alors que Moscou contrôle toujours 20 % du territoire ukrainien, dont la Crimée annexée en 2014, cette nouvelle vague de violence illustre l’impasse persistante du conflit, sans issue diplomatique en vue.