Le mois de juin 2025 s’est imposé comme le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, frappée par deux vagues de chaleur précoces et particulièrement intenses. Selon le service européen Copernicus, les températures « extrêmes » observées témoignent de l’accélération du réchauffement climatique sur le continent, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale.
À l’échelle planétaire, juin 2025 se classe comme le troisième mois de juin le plus chaud jamais mesuré, derrière ceux de 2024 et 2023. Pour la troisième année consécutive, la planète enregistre des températures moyennes sans précédent, conséquence directe des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.
D’après une analyse de l’AFP fondée sur les données de Copernicus, douze pays, représentant près de 790 millions d’habitants, ont connu leur mois de juin le plus chaud, parmi lesquels le Japon, les deux Corées, le Pakistan ou encore le Tadjikistan.
En Europe, les vagues de chaleur survenues entre le 17 et le 22, puis à partir du 30 juin, ont été qualifiées d’« exceptionnelles » par Samantha Burgess, climatologue de Copernicus. Celles-ci ont provoqué des températures supérieures à 40°C dans plusieurs pays, atteignant jusqu’à 46°C en Espagne et au Portugal. Le 30 juin, un record journalier absolu a été établi.
Les effets ressentis ont été encore plus extrêmes. L’indice thermique UTCI a ainsi dépassé 48°C au nord de Lisbonne, indiquant un niveau de stress thermique maximal. Les nuits tropicales, dépassant les 20°C, se sont multipliées : l’Espagne en a enregistré 24, contre 6 en moyenne.
À l’échelle mondiale, les conséquences du réchauffement se sont manifestées par des incendies au Canada et en Europe du Sud, ainsi que des inondations meurtrières en Afrique du Sud, en Chine et au Pakistan.
Enfin, la Méditerranée occidentale a connu une canicule marine inédite, avec une température de surface atteignant 27°C le 30 juin, exacerbant l’humidité et la chaleur côtière, et menaçant la biodiversité marine.