Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, la quatrième conférence internationale dédiée à la reconstruction du pays s’est tenue à Rome les 10 et 11 juillet. Accueillant plus de 5 000 participants, dont une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement, 40 organisations internationales et près de 2 000 entreprises, cette rencontre vise à poser les fondations d’un effort de reconstruction estimé à plus de 500 milliards d’euros.
« Nous envoyons un message clair : Kiev n’est pas seul », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani. La Première ministre Giorgia Meloni a, de son côté, évoqué la possibilité d’un « miracle économique ukrainien », en référence à la reconstruction italienne d’après-guerre. Un espoir partagé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui appelle à un « plan Marshall » moderne.
Selon la Banque mondiale, les dégâts directs liés au conflit depuis 2022 s’élèvent à environ 170 milliards d’euros. Le secteur des infrastructures est particulièrement touché : plus de 25 000 kilomètres de routes, 340 ponts et la moitié du réseau ferroviaire proche du front sont détruits. Près de 33 % des logements ont été endommagés, affectant plus de 2,5 millions de familles.
Pour soutenir cet immense chantier, l’Union européenne a annoncé un nouvel engagement de 2,3 milliards d’euros, destiné à générer jusqu’à 10 milliards d’euros d’investissements. Ursula von der Leyen a également dévoilé la création d’un « fonds phare européen » doté de 220 millions d’euros pour attirer les capitaux privés, en partenariat avec la BEI, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne.
« Investir en Ukraine, ce n’est pas un pari risqué, mais un investissement pour la paix et la sécurité européenne », a insisté Meloni. Expertise France, fortement impliquée, soutient des projets locaux, dont un hôpital à Odessa, et forme les collectivités à la gestion efficace des fonds.