L’UE adopte un 18e paquet de sanctions contre la Russie

L’Union européenne a approuvé une 18ème série de sanctions contre la Russie, dans le cadre de son soutien continu à l’Ukraine. 

Ce nouveau pack comprend notamment une baisse du plafond du prix du pétrole russe exporté, désormais fixé à un peu plus de 45 dollars le baril, soit environ 15 % en dessous du prix moyen du brut russe sur le marché international.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est félicité de cette avancée sur le réseau X et déclaré que «c’est fait ! Nous, Européens, adoptons ce matin des sanctions sans précédent contre la Russie et les pays qui la soutiennent », précisant que «la France a joué un rôle décisif».

La Slovaquie, qui avait jusque-là bloqué l’adoption de ce texte, a finalement levé son veto après avoir obtenu des garanties au sujet de son approvisionnement en gaz. Bratislava cherchait à sécuriser ses intérêts énergétiques, alors que l’UE s’est engagée à mettre fin à ses importations de gaz russe d’ici 2027.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a salué «l’un des paquets de sanctions les plus sévères contre la Russie à ce jour». Le nouveau mécanisme de plafonnement du pétrole prévoit une révision automatique en fonction des fluctuations des prix du brut sur le marché, conservant systématiquement un écart de 15 % en dessous du prix moyen. Ce système vise à affaiblir plus efficacement les revenus énergétiques de Moscou, essentiels au financement de sa guerre contre l’Ukraine.

Bruxelles espère désormais convaincre les États-Unis, jusqu’ici réticents, d’aligner leur propre politique de plafonnement, fixée depuis l’accord du G7 à 60 dollars le baril.

Selon Kallas, le précédent plafond avait déjà permis une réduction de 30 % des revenus pétroliers russes, assurant que l’UE entend maintenir cette pression économique jusqu’à l’arrêt des hostilités.