L’UE baisse l’échine devant les États-Unis en acceptant  15% de taxes sur ses exportations

L’Union européenne et les États-Unis ont scellé un accord commercial provisoire visant à désamorcer une guerre tarifaire imminente entre les deux puissances économiques.

Cet accord, conclu in-extremis dimanche en Écosse lors d’une rencontre entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président américain, Donald Trump, intervient à la veille de la date butoir du 1er août fixée par l’Administration américaine.

En vertu de cette entente, la majorité des exportations européennes vers les États-Unis seront désormais soumises à un droit de douane de 15 %, un taux inférieur aux 20 % imposés puis suspendus par Washington en avril dernier, mais bien supérieur aux 4,8 % précédemment appliqués.

L’Europe s’est engagée à acheter 750 milliards de dollars d’énergie américaine et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires sur le sol américain. Pour Donald Trump, il s’agit d’un « accord historique », tandis que Von der Leyen a salué une « entente majeure » qui apporte « stabilité et prévisibilité » aux échanges transatlantiques.

Pourtant, ce compromis marque une nette concession de la part de Bruxelles. L’UE avait initialement proposé un accord « zéro pour zéro » de taxes,  sans droits de douane de part et d’autre. Faute d’unité entre États membres, l’idée d’une réponse ferme aux menaces américaines n’a jamais été mise en œuvre. La perspective d’un tarif de 30 %, évoqué par Trump début juillet, a néanmoins resserré les rangs européens.

En pratique, les effets immédiats de cet accord restent contenus : les États-Unis maintiennent des droits existants sur l’acier, l’aluminium et l’automobile. Mais à long terme, la hausse tarifaire risque d’éroder la compétitivité des exportateurs européens, notamment dans les secteurs sensibles comme la pharmacie et l’industrie du médicament.

Ce dernier point reste d’ailleurs une zone de tension : les médicaments n’ont pas été inclus dans ledit accord et une enquête américaine en cours pourrait entraîner de nouvelles taxes sur des produits ciblés. Un nouveau front commercial semble déjà planer sur les échanges commerciaux entre les deux blocs.