Israël intensifie ses frappes contre Gaza et prépare le déploiement de cinq divisions

Alors que l’armée israélienne resserre son dispositif autour de la ville de Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé, jeudi 21 août, avoir donné son feu vert à l’ouverture de négociations en vue de la libération des otages retenus dans l’enclave palestinienne, le principal problème qui le préoccupe avant toute trêve avec le Hamas.

« J’ai ordonné l’ouverture immédiate de discussions pour obtenir la libération de tous nos otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël », a déclaré Netanyahu, en réponse à la dernière proposition de la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. 

Ladite médiation propose une trêve de 60 jours, acceptée lundi par le mouvement palestinien Hamas, avec la libération progressive des captifs israéliens retenus en otages depuis le 7 octobre 2023. Selon l’armée israélienne, 49 otages seraient encore détenus à Gaza, dont 27 seraient morts.

Parallèlement, le chef du gouvernement israélien a confirmé être sur le point d’approuver les plans militaires pour « prendre le contrôle » de la ville de Gaza, présentée comme l’un des derniers bastions du Hamas. Cinq divisions doivent participer à l’assaut, appuyées par le rappel de 60.000 réservistes début septembre. 

L’armée sioniste a déjà demandé aux hôpitaux de Gaza-ville de préparer une « évacuation complète » de leurs installations vers le sud, une exigence rejetée par le ministère de la Santé du territoire, qui dénonce une menace directe contre l’accès aux soins pour plus d’un million d’habitant gazaouis.

Sur le terrain, les bombardements se sont intensifiés jeudi, notamment dans les quartiers périphériques de Jabalia, Nazla, Sabra et Zeitoun. La Défense civile de Gaza a fait état de la mort d’au moins 48 personnes durant la journée du jeudi, un bilan contesté par Israël.

La proposition des médiateurs inclut la remise de dix otages vivants et de dépouilles de dix-huit autres, en échange de prisonniers palestiniens et d’une aide humanitaire accrue. Les familles d’otages exhortent le gouvernement israélien à accepter l’accord. « Son rejet condamnerait les vivants à la mort et les morts à l’oubli », a averti Lishay Miran Lavi, épouse d’un captif.

Deux trêves passées avaient permis des échanges limités d’otages israéliens contre détenus palestiniens, sans parvenir à instaurer un cessez-le-feu durable. Cette fois-ci, l’avenir des négociations reste suspendu à l’équilibre précaire entre diplomatie et escalade militaire.