L’ex-président brésilien, Jair Bolsonaro fait appel de sa condamnation à 27 ans de prison

L’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro a formellement interjeté appel, ce lundi 27 octobre, de sa condamnation à vingt-sept ans de réclusion pour tentative de putsch.

Ce jugement historique, rendu le 11 septembre par le Tribunal suprême fédéral, le reconnait coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » visant à se maintenir illégitimement au pouvoir après sa défaite électorale de 2022 face à l’icone de la gauche, Luiz Inácio Lula da Silva.

Dans son mémoire d’appel relayé par la presse, la défense de l’ex-chef de l’État brésilien d’extrême-droite, dénonce des « ambiguïtés, omissions et contradictions » dans le verdict. Me Fábio Wajngarten, son avocat, affirme vouloir « corriger ces vices de procédure » et n’exclut pas de saisir les instances internationales.

Si la procédure suit son cours, les experts juridiques restent circonspects sur ses chances de succès. « La Cour suprême réexamine rarement le fond de ses arrêts », nuance le professeur de droit Thiago Bottino, tout en concédant que « des modifications, notamment sur le calcul des peines, restent possibles ».

L’ex-président, Bolsonaro, actuellement assigné à résidence pour violation d’une interdiction judiciaire de paraître sur les réseaux sociaux, ne pourra être incarcéré qu’après l’épuisement de tous les recours. La situation médicale de Bolsonaro – récemment diagnostiqué d’un cancer cutané et souffrant de séquelles abdominales liées à une agression de 2018, pourrait ultérieurement justifier une demande de détention à domicile.

Sur le plan international, cette affaire judiciaire avait provoqué une crise diplomatique avec les États-Unis, lorsque le président américain, Donald Trump proche de l’extrême-droite brésilienne, avait instauré des surtaxes douanières contre le Brésil, pour dénoncer une « chasse aux sorcières ». Une récente rencontre en Malaisie entre les présidents Trump et Lula a néanmoins laissé entrevoir une détente, les deux dirigeants s’étant dits « convaincus » de parvenir à une « solution définitive » à leurs malentendus.