Israël mène des frappes sur Gaza, tandis que le Hamas nie toute attaque contre les forces israéliennes

La trêve fragile en vigueur à Gaza a été sévèrement mise à l’épreuve, mardi 28 octobre, par le lancement par l’armée israélienne d’une série de frappes aériennes sur l’enclave palestinienne de Gaza, une riposte, selon le gouvernement de Benjamin Netanyahu, à une attaque contre ses soldats attribuée au Hamas.

Le bilan est lourd. « Au moins 30 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées à la suite des frappes israéliennes (…) et nos équipes continuent de travailler pour récupérer les corps et les blessés sous les décombres », a déclaré Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile à Gaza. 

De son côté, le mouvement islamiste Hamas a catégoriquement nié toute implication dans l’incident de Rafah, évoqué par l’état-major israélien. Dans un communiqué, il a réaffirmé «son engagement envers l’accord de cessez-le-feu» entré en vigueur le 10 octobre suite à l’intervention du président américain, Donald Trump.

Cette escalade survient dans le contexte tendu des négociations sur la restitution des dépouilles d’otages. Le Hamas a annoncé avoir retrouvé ce mardi les corps de deux captifs, sans préciser la date de leur remise. Il a parallèlement dénoncé des « violations » israéliennes et reporté un transfert prévu, avertissant que « toute escalade sioniste entraverait les recherches ». En réponse, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu sur un ton menaçant, que «l’organisation terroriste Hamas le paiera cher».

Malgré ces événements, les Etats-Unis, parrains de l’accord, tentent de maintenir la perspective diplomatique et sauver l’accord de cessez-le-feu. Le vice-président J.D. Vance a reconnu des « petits accrochages » tout en assurant que le cessez-le-feu tenait encore, une position réitérée par le président Donald Trump, qui a estimé qu’« rien » ne compromettrait l’accord de cessez-le-feu, tout en légitimant une riposte israélienne en cas de mort de soldats.

Cette flambée de violence ravive le traumatisme des civils. À Gaza, assiégée et ravagée par une profonde crise humanitaire, la crainte d’un retour à une guerre totale hante une population épuisée. 

L’accord du 10 octobre avait suscité un espoir précaire, mais les accusations mutuelles de violations et la complexité macabre des restitutions de corps illustrent la fragilité extrême de tout processus dans un conflit où la défiance reste absolue.

Le premier ministre, Benjamin Netanyahu et ses lieutenants qui craignent les poursuites en justice dans plusieurs affaires, ont tout intérêt dans la reprise des affrontements entre Israéliens et Palestiniens ce qui prolonge leur délai de grâce.